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Le béret

  • Dominique Voisin
  • 24 juin
  • 1 min de lecture

ABÉCÉDAIRE DU MONDE PAYSAN

La campagne d’Artois vers 1950


Dominique Voisin - 14 x 21 cm - 148 pages - cahier-photos N/B 


ISBN 978.2.913924.19.2 










Le béret était la coiffure préférée des jeunes hommes. De couleur bleu marine quand il était neuf, il devenait marron aux couleurs de terre et de poussière plus tard quand il avait fait de

l’usage. Les plus vieux portaient volontiers une casquette qu’ils relevaient aux moments de repos en découvrant ainsi leur large et haut front, creusé de profondes rides. Entre ces dernières, apparaissait la peau blanche qui n’était jamais exposée au soleil. On portait le béret en rond, posé sur le sommet du crâne ou on lui donnait une forme de casquette qui permettait de s’abriter les yeux du soleil.

Le béret protégeait les cheveux de la poussière, des toiles d’araignée, des brindilles de paille et de la poussière incrustante du foin. Il empêchait d’avoir les cheveux mouillés

par les continuelles petites bruines des saisons de transition et évitait d’attraper de redoutés et parfois mortels, disait-on, coups de froid. Dehors, on portait donc son béret et on l’enlevait, par politesse, dès que l’on pénétrait dans une maison pour le poser bien à plat sur son genou, le tournant et le tripotant au gré de la conversation.

La couture intérieure du béret servait à stocker de menus objets, feuilles de papier à cigarettes, monnaie, briquet.

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